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l’envoya à la Tortue, avec ordre à celui à qui il en avoir confié le commandement, de le lui ramener à Curaçao , après qu’il l’aurait déchargé. L’autre étoit rempli de munitions de guerre deftinées pour San-Domingo , il le retint avec lui. 11 fit voile enfuite pour Curaçao ; fon autre prife l’y joignit bien-tôt , avec un très-grand nombrede* Appelés ainfi du nom Je Flibots cinots ou petits bâtiments propres pour la pêche, avec lef^uels ils commencèrent à i’aiic leurs cotirfcs, comme nous l’avous dit.D£ LA MARINE, Liv. XXIX. 4S r de braves , dont plufieurs ne faifoient que d’arriver de — ■ i”*””!4! France ; il déclara que Ion deflèin étoit d’aller piller la ville de Maracaïbo. Deux François Vuitton que le Air Max TN Bafque avoit An J.C.1M7. trouvés dans le dernier vaiflèau dont il s’étoit emparé, l’a-voient déterminé à cette entreprife. Us avoient été faits prifonniers dans leur jeuneflè par les Efpagnols, Se s’étoient établis parmi eux; l’un d’eux étoit Portefeuille Prada pilote de la Barre qui eft à l’entrée du lac Maracaïbo ; ils avoient donné au Bafque de grandes connoiflances fur toute la province de Venezuela; & l’amiral Flibuftier, en publiant fon Clasp Celine projet, avertit fes gens que fes deux guides répondoient fur leur tête du fuccès de l’entreprife.Maracaïbo eft fitué environ par les onze dégrés de latitude Nord, fur la rive Occidentale d’un lac qui lui doit ou qui lui a donné fon nom, Se qui porte aufli celui de Baye de Venezuela. Cette ville étoit dès. lors, comme elle eft encore aujourd’hui, une des plus floriflantes que les Efpagnols euflènt dans toute cette partie du continent Air Max qui s’étend depuis l’Orénoque jufqu’à la Vera-Cruz ; elle avoit environ cinq mille habitans ; elle cn a aujourd’hui fept à huit mille, Se l’on y fait un grand commerce de cuirs, de tabac Se de