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Présenté comme le « forum des solutions », le 6e Forum mondial de l’eau (FME-6 ; Marseille, 12 au 17 mars 2012) entend franchir une nouvelle étape vers une gestion rationnelle des ressources hydriques. Depuis sa première édition (Marrakech, 1997), cet événement trisannuel a contribué à inscrire l’eau à l’ordre du jour mondial, ce dont témoignent la signature, par plus de 700 maires, du Pacte d’Istanbul pour l’eau des autorités locales et régionales (Istanbul Water Consensus) issu du FME-5 (Istanbul, mars 2009).

S’appuyant sur cette reconnaissance, le FME-6 entend aller plus loin en déclenchant la mise en œuvre effective de solutions concrètes. Pour ce faire, des engagements devront être pris sur une base volontaire par toutes les catégories d’acteurs. À cette fin, l’organisation du FME-6 s’appuie sur quatre processus préparatoires (politique, thématique, régional, racines/citoyenneté), chacun doté d’une commission, de même que sur trois sous-processus politiques (gouvernemental, parlementaire et autorités locales/régionales). Jusqu’à maintenant, les travaux menés par ces commissions ont permis de définir 12 priorités d’action et d’établir une liste d’objectifs-cibles (plus d’une centaine) auxquels des solutions pratiques et applicables seront attribuées d’ici le FME-6.

Plus spécifiquement, le FME-6 ambitionne de réaliser des progrès significatifs dans trois domaines : l’accès effectif à l’eau et à l’assainissement, la coopération transfrontalière, et l’implication des collectivités locales. Le FME-6 devrait conduire à l’adoption d’une « Déclaration de Marseille » commune aux trois sous-processus politiques et mobiliser toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre des objectifs-cibles 2012, engagement qui pourrait prendre la forme d’un nouveau pacte mondial. Par ailleurs, le Forum de Marseille entend contribuer au suivi des engagements pris lors du dernier forum (FME-5 ; Istanbul, mars 2009) en suscitant une augmentation significative du nombre de signataires du Pacte d’Istanbul et l’établissement d’une feuille de route pour l’implantation du « guichet parlementaire » devant faciliter la coopération internationale sur la législation de l’eau. Notons que le processus du FME-6 ne prendra pas fin en mars 2012, puisque des actions concrètes devront être mises en œuvre pour atteindre chacun des objectifs-cibles.