- InformationDes réseaux, des groupes de travail, des séminaires, des rencontres et des conférences émergent dans les différentes régions du monde pour nourrir les débats dans la perspective de Rio+20. Retrouvez-les dans cette section.
Agenda Novembre 2024 Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 Toutes les activités - Axes Thématiques
- Droits de l'homme, Peuples, territoires et défense de la Terre-Mère
- Fondamentaux éthiques et philosophiques: subjectivité, domination et émancipation
- Production, distribution et consommation: accès aux richesses, biens communs et économie de transition
- Sujets politiques, architecture du pouvoir et démocratie
07 décembre 2011
Porter l’ambition d’une politique globale de développement équilibré et de cohésion territoriale
Également disponible en English, Español, Português
Contribution à la préparation du G20 de Cannes, du Forum de Busan et de la Conférence mondiale Rio+20
Préambule
La globalisation des échanges s’accompagne de l’émergence du fait régional. Le séminaire organisé par la CRPM (Conférence des Régions périphériques et maritimes d’Europe) en juillet 2006 aux Açores sur les régions et la mondialisation, en initiant un partenariat avec les Nations unies au travers du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), a affirmé pour la première fois que les régions devaient être des acteurs à part entière du développement et a revendiqué une nouvelle gouvernance mondiale intégrant les besoins et les initiatives des territoires. La première Convention internationale pour une approche territoriale du développement, organisée à Marseille en mars 2007 par la CRPM, le PNUD et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en a fait la démonstration en réunissant quelque 1 200 participants en provenance de 65 pays, représentant 900 autorités infra-étatiques. Convaincus de la nécessité de repenser l’articulation des échelles du développement et de la gouvernance mondiale, leurs représentants ont approuvé une déclaration fondant une association des régions du monde. Quelques mois plus tard à Cape Town (Afrique du sud), étaient adoptés les statuts du Forum Global des Associations de Régions (FOGAR).
L’assemblée générale du FOGAR qui s’est tenue à Manta (Equateur) en juillet 2010 a décidé de s’ouvrir, au-delà des réseaux, à l’ensemble des premiers niveaux infra-étatiques, quelle que soit la configuration qu’ils peuvent prendre selon les différents systèmes institutionnels existant dans le monde : Etats fédérés, Régions, Provinces, Gouvernorats…
L’Organisation Régions Unies / FOGAR est ainsi entré dans une nouvelle étape de sa construction, avec l’ambition d’être l’interlocuteur unique des Etats, des intégrations régionales et du système des Nations unies pour l’ensemble des politiques globales à fort impact spatial/territorial. Le 21 janvier 2011, l’Organisation des Régions Unies / FOGAR a installé son siège à Genève au plus proche des institutions internationales.
Après avoir développé des premiers axes de travail sur le thème de la gouvernance spatiale de la sécurité alimentaire et sur le rôle des Régions en matière de changement climatique à travers le réseau NRG4SD, l’Organisation des Régions Unies / FOGAR souhaite désormais approfondir la notion d’approche territoriale du développement en se faisant le porte-parole d’une politique globale de cohésion territoriale qui unisse davantage les peuples et permette d’atteindre un développement plus équilibré et durable de notre planète. Il en va de l’intérêt de l’ensemble des citoyens du monde face à la montée des tensions et des conflits de toute nature, mais c’est avant tout une question d’éthique dans la vision que chacun souhaite avoir de l’avenir de notre espace commun, mettant en œuvre un humanisme conciliant les grandes valeurs universelles et le respect de la diversité des identités culturelles.
Le 5 décembre 2011, l’Organisation des Régions Unies / FOGAR invitera à Genève l’ensemble des acteurs mondiaux en charge des politiques de développement pour débattre et trouver des solutions innovantes face aux limites des mécanismes actuels de l’aide internationale. Nous partons d’un postulat : face à l’impossibilité d’atteindre de manière satisfaisante les Objectifs du Millénaire pour le Développement, nous devons privilégier une approche :
- visant implicitement à réduire les disparités de développement entre et au sein des Etats, dans un souci d’équité ;
- impliquant davantage les autorités infra-étatiques dans la mise en œuvre des politiques de développement.
Notre contribution de novembre 2010 intitulée « Porter l’ambition d’une politique globale de cohésion territoriale », identifiait tous les risques engendrés par un développement trop axé sur les seules approches métropolitaines. Si elles peuvent porter indéniablement certaines dynamiques de croissance, elles laissent de côté de nombreux espaces nationaux et infranationaux qui s’enfoncent davantage dans la pauvreté et le sous-développement, venant ainsi nourrir les drames humains que l’approche caritative essaie avec peine de soulager. La carte ci-dessous montre bien à ce titre que la mondialisation des échanges est un facteur de croissance, mais aussi d’aggravation des disparités territoriales.
Les diagnostics portés actuellement par les principales institutions internationales en charge du développement, illustrent bien la nécessité d’un développement spatialement plus équilibré, notamment dans le cadre de la préparation de RIO+20. Si le déséquilibre peut être moteur lorsqu’il reste modéré, il devient un frein au développement dès lors qu’il devient excessif et porte les germes d’une grande partie des conflits auxquels le monde est aujourd’hui exposé. L’incapacité des politiques actuelles de développement à résoudre ces déséquilibres planétaires, doit être mise à profit pour inventer et ouvrir de nouvelles voies, de nouvelles méthodes.
Tout mécanisme de développement doit pouvoir être accompagné au plus proche du terrain par une gouvernance publique en charge de l’animer. Or, c’est ce niveau qui fait défaut aujourd’hui, laissant une partie importante de la population et de notre espace commun sans pilotage politique et administratif suffisant. Mais pour prôner une telle orientation, encore convient-il que la gouvernance du système d’aide au niveau international soit elle-même irréprochable dans ses contenus et dans la cohérence de ses interventions.
C’est pour porter cette nouvelle voie que l’Organisation des Régions Unies / FOGAR souhaite mettre au débat ces premières propositions.
Sommaire
I- LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT ET L’EFFICACITE DE L’AIDE : PRINCIPAUX CONSTATS
1 – Un bilan global contrasté en matière de résultats
2 – Des inégalités qui s’aggravent, en particulier dans les territoires les plus pauvres
3 – L’efficacité de l’aide publique au développement en question
II- LES NOUVELLES DYNAMIQUES EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT: ELEMENTS DE SEMANTIQUE ET ENGAGEMENTS
III- VERS UNE POLITIQUE GLOBALE DE DEVELOPPEMENT EQUILIBRE AU NIVEAU INFRA-ETATIQUE : OBJECTIFS ET PRINCIPES
1- La lutte contre les inégalités passe impérativement par l’émergence au plan mondial de politiques de développement au niveau infra-étatique
2- L’aide structurelle au niveau infra-étatique est une clé pour atteindre un développement équilibré et durable des territoires
3- Quelques grands principes de cette politique
4- Le séminaire du 5 décembre 2011
CONCLUSIONS
BIBLIOGRAPHIE
Acteurs Élus et fonctionnaires locaux ◾ Urbanistes et experts de la ville
Axes
Droits de l'homme, Peuples, territoires et défense de la Terre-Mère ◾ Sujets politiques, architecture du pouvoir et démocratie
Régions
Monde
Détails de l'initiative