- InformationDes réseaux, des groupes de travail, des séminaires, des rencontres et des conférences émergent dans les différentes régions du monde pour nourrir les débats dans la perspective de Rio+20. Retrouvez-les dans cette section.
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- Fondamentaux éthiques et philosophiques: subjectivité, domination et émancipation
- Production, distribution et consommation: accès aux richesses, biens communs et économie de transition
- Sujets politiques, architecture du pouvoir et démocratie
31 janvier 2012
Pensons durable, soyons responsables! La société civile européenne en route vers Rio+20
Les Nations Unies organiseront au cours de l’été 2012 à Rio de Janeiro un Sommet Mondial sur le Développement durable, 20 ans après le Sommet sur la Terre de Rio (1992)et 10 ans après le Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg (2002). Le Comité économique et social européen (CESE) estime que la conférence Rio+20 doit envoyer un signal très clair à la communauté internationale en faveur d’un changement vers un développement durable global qui puisse aider à éliminer la pauvreté et l’injustice sociale tout en préservant les ressources naturelles pour les générations à venir.
La conférence du CESE « Pensons durable, soyons responsables! La société civile européenne en route vers Rio+20″ aura lieu à Bruxelles le 7 et 8 février 2012. Elle devra permettre de prendre en considération les positions de la société civile européenne et contribuer à faire de Rio+20 un succès. La conférence est adressée aux participants des organisations de la société civile européenne, ainsi qu’aux décideurs et aux fonctionnaires travaillant dans les institutions européennes ou dans les administrations nationales.
Après une introduction sur l’état actuel du processus Rio+20, la conférence du CESE se concentrera sur les thèmes de l’économie verte comme moyen de favoriser un développement durable dans le cadre des ressources naturelles limitées.
La première discussion générale devra aborder la contribution européenne en matière de durabilité, la deuxième discussion générale traitera, quant à elle, du développement durable dans les pays qui ne font pas partie de l’Union européenne. Par la suite, quatre ateliers seront l’occasion d’approfondir la discussion et d’élaborer les conclusions de la conférence :
- Nourriture, eau et énergie pour tous
- Consommation et production durables
- Une transition juste vers une économie verte – la dimension sociale
- Faire participer la société civile à la transition vers une économie verte
Le CESE, en sa qualité de vecteur des demandes de la société civile organisée européenne, a également joué un rôle actif dans la préparation des contributions de l’UE au Sommet Rio+20. Tout au long de 2010 et 2011 le Comité a ainsi organisé des auditions publiques afin d’identifier les aspirations de la société civile européenne vis à vis du Sommet, et a ainsi adopté deux avis portant sur le Sommet et l’approche européenne.
Description des ateliers
Atelier nº 1 – « Nourriture, eau et énergie pour tous »
Cet atelier vise à débattre de manière détaillée de la question du développement durable dans les pays en développement.
Un milliard d’êtres humains soufrent encore de la faim dans diverses régions du monde, notamment dans les pays les moins avancés. L’éradication de la pauvreté et la réalisation des objectifs de développement du millénaire doivent figurer au premier rang des priorités de Rio+20 en matière de développement durable, et il convient de redoubler d’efforts en vue de réaliser ces objectifs.
Pour lutter contre la pauvreté, il est essentiel d’assurer l’accès à la nourriture, à l’eau et à l’énergie. Or, la disponibilité de ces ressources fondamentales dépend du bon fonctionnement des écosystèmes. En conséquence, l’accès garanti de tous à la nourriture, à l’eau et à l’énergie et la préservation des ressources naturelles de notre planète doivent être placés au centre des stratégies d’éradication de la pauvreté et de l’économie verte.
Les débats aborderont quatre thèmes principaux:
- Évoluer vers une agriculture durable – comment garantir à tous l’accès à la nourriture et à l’eau, tout en préservant les ressources de biodiversité, en gérant les ressources en eau et en atténuant les effets du changement climatique?
- Favoriser une bonne gestion des eaux et des services d’assainissement – comment pouvons-nous poser les bases d’une gestion durable des ressources en eau et d’un système durable d’assainissement des eaux fondés sur une économie verte efficace dans l’utilisation des ressources en eau?
- Assurer l’accès à une énergie propre et abordable – comment améliorer l’accès universel à des services énergétiques propres, abordables et modernes, qui constituent un catalyseur essentiel pour atteindre les objectifs de développement du millénaire?
- Donner à la société civile les moyens d’agir – comment accroître la sécurité de l’approvisionnement en eau, en énergie et en nourriture des groupes les plus pauvres de la population en renforçant les capacités, en réallouant les ressources financières, les aides à la recherche et de l’encadrement institutionnel dont bénéficient des projets centralisés de grande envergure à des projets décentralisés et de moindre envergure, susceptibles d’être gérés à l’échelon local?
Atelier nº 2 – « Une consommation et une production durables »
Cet atelier axera ses travaux sur l’importance d’une consommation et d’une production durables pour une économie verte et un développement durable. Son principal thème sera la transition vers des modes de consommation et de production durables dans les pays industrialisés et de l’UE.
Consommer une moins grande quantité des ressources naturelles limitées de notre planète pour nourrir une population mondiale croissante et pour assurer son bien-être constituera un défi essentiel pour la feuille de route vers l’économie verte, qui est l’objectif de la conférence de Rio+20. Nos sociétés doivent consommer les ressources naturelles plus efficacement en recourant aux produits et services respectueux de l’environnement. Il convient de créer les incitations adéquates pour les consommateurs afin de stimuler la demande de tels produits et services et il y a lieu de favoriser le dialogue sur les modes de vie plus respectueux de l’environnement. Il y a lieu d’établir des cadres politiques clairs afin de susciter la confiance du secteur privé pour qu’il puisse procéder aux investissements nécessaires sur le long terme. Le développement durable doit devenir un critère de référence pour les stratégies d’entreprises et les investissements.
Les principales questions à débattre sont les suivantes:
- Plus avec moins – quels sont les objectifs des consommations et productions durables et de quelle manière contribuent-ils au développement durable?
- Établir des feuilles de route pour l’économie verte – quels instruments sont nécessaires pour faire évoluer consommation et production vers un système durable et pour accélérer l’éco-innovation? Il convient d’examiner une large gamme d’outils politiques, entre autres les mesures de règlementation, la politique fiscale, les marché publics verts, la recherche en faveur de l’éco-innovation et les incitations fondées sur les mécanismes du marché.
- Évoluer vers des modes de vie respectueux de l’environnement – quelles sont les stratégies adéquates pour changer les modes de consommation non viables et promouvoir les modes de vie respectueux de l’environnement?
Atelier nº 3 – « Une transition équitable vers une économie verte – la dimension sociale »
Cet atelier débattra de la dimension sociale de la transition vers une économie verte et s’attachera tout particulièrement à l’emploi et aux incidences possibles sur les consommateurs.
Écologiser l’économie est une chance à saisir pour créer des emplois décents. Toutefois, il y a lieu de prendre des mesures de politique active pour garantir une transition dans le respect de la justice sociale et pour prévenir des conséquences sociales négatives sur la transition vers une économie verte.
L’initiative de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le socle de protection sociale constitue une base de la dimension sociale du développement durable. Le programme de l’OIT en faveur des emplois verts fournit des orientations et des conseils pour une transition équitable vers une économie verte.
Les principales questions à débattre sont les suivantes:
- Emplois verts – comment la transition vers une économie verte peut-elle permettre de créer des emplois décents dans tous les secteurs au cours de chacune des étapes de développement? Comment parvenir à un juste équilibre entre la création de nouveaux emplois verts et la perte d’emplois « classiques »? Quelles mesures politiques d’accompagnement sont nécessaires, qu’il s’agisse notamment de promotion des investissements dans les secteurs verts, de formation professionnelle et de requalification?
- Consommateurs et citoyens dans une économie verte – quelles sont les incidences escomptées de la transition sociale sur les citoyens et les consommateurs? De quelle manière seront amortis les coûts environnementaux, la hausse des prix de l’énergie et des coûts du logement?
- Dialogue social—Comment renforcer, transformer ou créer des structures de dialogue pour les gouvernements, les partenaires sociaux et la société civile, afin de renforcer le consensus et l’engagement en faveur du développement durable?
Atelier nº 4 – « Participation de la société civile à la transition vers une économie verte »
Cet atelier débattra des différentes manières de renforcer la participation de la société civile au processus de transition.
Une société civile active et exigeante est la clé du succès de la transition vers une économie verte. Aucune étude du cadre institutionnel en faveur du développement durable ne peut faire l’économie d’un examen des structures de gouvernance adéquates pour la participation de la société civile à l’échelon mondial, national et infranational. Il y a lieu d’améliorer les systèmes de dialogue et de participation démocratique. Les institutions de représentation de la société civile, telles que les comités économiques et sociaux nationaux et le Comité économique et social européen, et les conseils nationaux pour le développement durable, font progresser le dialogue de la société civile sur le développement durable.
Il importe d’octroyer des droits individuels lorsque l’on vise à donner à la société civile les moyens d’agir. À cet égard, il y a lieu d’appliquer dans les faits le principe 10 de la déclaration de Rio de 1992 qui prévoit le droit de chaque citoyen d’avoir accès aux informations relatives à l’environnement et d’avoir la possibilité de participer aux processus de prise de décision.
Les principales questions à débattre sont les suivantes:
- L’engagement de la société civile dans le processus de Rio+20 – comment renforcer le rôle des grands groupes au niveau des Nations Unies?
- Donner aux citoyens l’accès à l’information – quelles mesures sont nécessaires pour traduire dans les faits le principe 10 de la déclaration de Rio?
- Le rôle des institutions pour renforcer la participation de la société civile – comment des institutions telles que les comités économiques et sociaux nationaux et les conseils nationaux pour le développement durable ou l’institution d’un médiateur pour les générations futures peuvent contribuer à améliorer le dialogue avec la société civile?
Axes
Production, distribution et consommation: accès aux richesses, biens communs et économie de transition ◾ Sujets politiques, architecture du pouvoir et démocratie
Régions
Europe
Thèmes
Agriculture et systèmes de production agricole ◾ Alimentation et systèmes alimentaires ◾ Consommation ◾ Eau ◾ Énergie ◾ Structuration de la société civile
Détails de l'initiative