Documentos
Note de Décryptage des enjeux de la Conférence Rio+20 Note de décryptage des enjeux de la Conférence Rio+20

 

En juin 2012 a lieu le Sommet de la Terre de Rio+20, conférence sur le développement durable, avec pour thématiques majeures l’économie verte dans le cadre du développement durable et l’éradication de la pauvreté et le cadre institutionnel du développement durable. Cette Conférence s’ouvre alors que l’humanité doit faire face à des enjeux considérables et résoudre les défaillances des rencontres qui l’ont précédée.

 

1. LE CONTEXTE DE L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE DE RIO+20

 

Cette conférence survient dans un contexte paradoxal :

  • Les enjeux concernant la gestion environnementale de la planète augmentent en gravité, notamment le changement climatique et la dégradation de la biodiversité ;
  • Les écarts de développement continuent de s’accentuer, entre les pays les plus riches et les plus pauvres et au sein des Etats, avec dans le même temps le décollage des pays émergents ;
  • Les pays développés sont frappés par l’une des plus graves crises économiques et financières de leur histoire;
  • Le multilatéralisme est en crise et la capacité de prendre des décisions collectives au plan international a nettement régressé au cours de la dernière décennie.

 

Dépasser ces difficultés appelle à un sursaut et à la mise en place d’un nouveau processus. D’où l’adoption de la formule « Rio+20 », qui n’a pas vocation à tirer uniquement le bilan des années passées, mais bien plus à pousser la réflexion et l’action sur le chantier que nous devons ouvrir pour réussir « le futur que nous voulons ». Pour percevoir les enjeux de cette conférence, il est nécessaire de l’inscrire à la fois dans les traces des efforts antérieurs et dans la perspective dégagée pour l’humanité, d’un développement durable à construire.

 

2. LA DIFFICILE AVANCÉE VERS UN DÉVELOPPEMENT DURABLE

 

• La lente construction d’un compromis entre l’économique et le social

 

La Révolution Industrielle a permis une considérable accélération de la création de richesses, avec une multiplication par 5 à 10 du taux de croissance dans les pays concernés. Une évolution inédite dans l’histoire. S’est alors posée la question brûlante de la répartition de cette richesse. Pendant plus d’un siècle, une confrontation frontale a opposé les responsables économiques et les acteurs sociaux sur la répartition des fruits de la croissance dans les pays industrialisés. Progressivement, un compromis s’est construit, à travers l’accès du plus grand nombre à de meilleures conditions de vie, la reconnaissance du droit de grève, la mise en place de systèmes de protection sociale et de régimes de retraite.

 

Une vision nouvelle du développement a ainsi émergé, symbolisée par une consommation de masse, associant dans un compromis toujours précaire l’économique et le social. A ainsi été réalisée la première intégration conduisant à un développement durable. Or, la mondialisation de l’économie met aujourd’hui en péril ces avancées sociales si difficilement acquises. La mise en concurrence de plus en plus fréquente de salariés européens avec des travailleurs des pays en développement et émergents se traduit par une érosion régulière et difficilement réversible des systèmes de protection sociale.

 

Table des matières

 

  • I. LES ENJEUX D’UN MONDE EN MUTATION
    • 1. L’HERITAGE DU XXEME SIECLE
      • 1.1. Les trois mondialisations
      • 1.2. Les effets de ces mondialisations
      • 1.3. Les enjeux du XXI EME siècle
    • 2. LES DEFIS A RELEVER
    • 3. LES PRINCIPES FONDATEURS DE CE XXI EME SIECLE
      • 3.1. La responsabilité
      • 3.2. La solidarité
      • 3.3. Les biens communs ou l’affirmation d’un intérêt universel de l’Humanité
      • 3.4. La durabilité: optimisation des ressources, sobriété et respect des limites de la planète et des écosystèmes
      • 3.5. L’équité et la justice sociale
  • II. LES TENTATIVES DE REPONSE DES SOMMETS SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
    • 1. HISTORIQUE DE LA NOTION DE DEVELOPPEMENT DURABLE
      • 1.1. La difficile intégration de l’économique et du social
      • 1.2. L’irruption de la question environnementale
      • 1.3. L’ambiguïté induite par une présentation du développement durable à travers 3 piliers
    • 2. LES SOMMETS SUR L’ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE
      • 2.1. L’émergence de principes forts et d’une véritable prise de conscience
      • 2.2. Une mise en œuvre déficiente des Sommets et des engagements
    • 3. LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT
    • 4. LA FAIBLESSE DE CONCRETISATION DES AVANCEES DE JOHANNESBURG
      • 4.1. Les principaux engagements, objectifs et calendriers du plan d’action de Johannesburg
      • 4.2. La 4ème Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés
    • 5. UN SYSTEME ECONOMIQUE « NON DURABLE » ET DESTABILISATEUR
      • 5.1. Les fondements guidant le système actuel
      • 5.2. Les institutions économiques internationales
      • 5.3. Une aide publique au développement trop faible
      • 5.4. Les stratégies des entreprises et le développement durable
    • 6. UNE GOUVERNANCE INTERNATIONALE QUI N’EST PLUS ADAPTEE
      • 6.1. Les limites de la prise en charge d’un intérêt général planétaire dans une gouvernance fondée sur la juxtaposition des souverainetés nationales
      • 6.2. Les organisations internationales
      • 6.3. La nécessité d’un droit international fort
      • 6.4. Le renforcement du pilier environnemental dans le  cadre d’une Agence Spécialisée au sein des Nations Unies
      • 6.5. La relation entre l’OMC et les Nations Unies
      • 6.6. Le dépassement du traité de Westphalie
      • 6.7. Les enjeux de gouvernance de la Conférence de Rio
      • 6.8. Le manque de vision d’un futur réussi
  • III. LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE: RIO+20
    • 1. GENESE DE LA PREPARATION DE LA CONFERENCE
    • 2. THEMES DE LA CONFERENCE DE RIO SELON L’EVOLUTION DU PROJET DE DECLARATION
      • 2.1. Un processus complexe et peu accessible
      • 2.2. L’économie verte dans le cadre du développement durable et de l’éradication de la pauvreté
      • 2.3. Les propositions de réforme du cadre institutionnel du développement durable en débat
      • 2.4. Le Cadre pour l’action et le suivi
      • 2.5. Les moyens de mise en œuvre
      • 2.6. Le registre des engagements
    • 3. LES POSITIONS DES ACTEURS DANS LA NEGOCIATION
      • 3.1. Les groupes d’Etats dans la négociation
      • 3.2. Les acteurs de la société civile
    • 4. LES RESULTATS A ATTENDRE DE LA CONFERENCE DE RIO
      • 4.1. Le contenu probable de la Déclaration finale adoptée à Rio
      • 4.2. L’établissement d’une feuille de route
  • IV. D’AUTRES REPONSES POUR RELEVER LES DEFIS DES ANNEES A VENIR
    • 1. POUR UNE VISION PARTAGEE D’UN AVENIR REUSSI POUR TOUTE L’HUMANITE, UNE DOUBLE EXTENSION DU CONCEPT DE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS LE SENS DE LA CULTURE ET DE LA DEMOCRATIE
      • 1.1. Une responsabilisation individuelle pour un intérêt supérieur commun
      • 1.2. Une citoyenneté monde: du local au global
      • 1.3. La culture, 4ème composante du développement durable
      • 1.4. L’accès à l’information et au partage des savoirs
    • 2. LES PILIERS DE LA RENOVATION DEMOCRATIQUE
      • 2.1. La possibilité de participation à la prise de décision: les avancées démocratiques
      • 2.2. Le renforcement des Nations Unies avec un cadre de gouvernance international solide et cohérent
    • 3. L’INVENTION D’UNE NOUVELLE VOIE DE DEVELOPPEMENT
      • 3.1. Un passage à l’action de tous les pays
      • 3.2. Le contenu de la Déclaration de Rio
      • 3.3. Les soutiens financiers indispensables aux pays en développement
      • 3.4. Calendrier possible pour une feuille de route internationale ambitieuse
    • 4. LES CHEMINS POUR REUSSIR
      • 4.1. La double structuration du monde
      • 4.2. Pouvoir et contrepouvoirs
      • 4.3. Les possibilités de progression
      • 4.4. La nécessité de  trouver un cadre qui intègre ces dynamiques dans une nouvelle gouvernance

 

 

Régions